Clojurians Log v2

pour moi c'est pas clojure qu'il faut promouvoir, mais une approche qui se centre sur les données, pas sur les objets ou fonctions

et bien sur clojure est très bien placé pour placer les données au coeur du langage de programmation. Au niveau architecture système, Kafka est le meilleur exemple de ce qui peut se faire, ca donne des briques essentielles pour déplacer, stocker, et transformer les données. Il y a encore toute une plomberie qui me semble necessaire pour aller plus loin dans cette évolution ou le traitement devient secondaire par rapport aux données.

Un monde de feignant où tout serait mis entre parenthèses 😉

Je viens de voir cette vidéo qui reflète bien cette idée de mettre les données au centre de l'architecture: https://www.infoq.com/presentations/data-mesh-paradigm/ Dans une telle architecture clojure devrait etre à l'aise.

J'aime bien l'idée de mettre les données comme produit interne avec une responsabilité bien définie dans l'organigramme. Je pense que les outils pour faire cette architecture nous manque encore, Kafka est ce qui me semble le plus s'en approcher. Dans leur data mesh il manque ce que j'appelle un schema repository comme dans Kafka, mais qui soit découplé de ce dernier ou de tout format de donnée particulier.

Ce schema repository aurait un role similaire à ce dont parlait @val_waeselynck dans son article https://vvvvalvalval.github.io/posts/2018-07-23-datascript-as-a-lingua-franca-for-domain-modeling.html

Encore une fois l'idée est que plutot que de promouvoir clojure il faut promouvoir la vision que clojure offre

Attention au tradeoff «principled vs adaptable»

C'est bien vrai en effet. J'envisage ce schema repository plutot comme une couche d'information pour la gouvernance et traçabilité, e.g. savoir d'ou viens les données, ou elles vont, quelles sont leur classifications, etc. Donc c'est plus pour générer un graphe de flux des données, avec la capacité de savoir l'impact d'un changement, ou bien faire un rapport pour la RGPD. Accessoirement c'est aussi une couche qui peut permettre de générer du code, mais plus pour permettre et renforcer cette gouvernance.

Ceci dit si l'on veut bien faire cette gouvernance les contraintes peuvent devenir suffisamment fortes pour avoir des pipelines générées automatiquement. Si Kafka offre une approche bottom up ce dont je parle est une approche top down. Mais tout ca c'est encore de l'imaginaire.

Je pensais comme toi avant, mais j'ai un avis différent depuis quelques mois. Je pense que si on fait le bilan global, l'industrie logicielle est plutôt nocive, car servant de catalyseur à des tendances nocives (surconsommation, pollution, inégalités, désinformation etc.) Du coup je préfère pour l'instant que la majorité des programmeurs reste inefficace, et me concentrer sur des applications vertueuses. C'est aussi un argument altruiste d'ailleurs: altruiste envers les non-développeurs :)

Ça me fait toujours de la peine de voir les développeurs galérer d'ailleurs, mais maintenant je résiste à la tentation de m'attaquer à ce problème !

Pour moi c'est une question de connexion à soi même et à la terre: est que la technologue sert à nourrir le virtuel sans s'occuper de son corps (ou artificiellement dans une gym avec des écouteurs) et de la terre? Ou bien à s'épanouir les pieds sur terre, dans son corps, et en perception directe avec le monde naturel.

je crois que le problème est plus large que le logiciel, c'est aussi toute l'industrie du divertissement, du jeu, et globalement de ce qui ponctionne fortement notre attention en dehors du corps.

https://news.ycombinator.com/item?id=22282730

je reste convaincu que la technologie n'est pas ou se trouve la cause, c'est un outils, la cause se trouve dans l'utilisation que nous faisons de la tech. Donc je suis 100% avec toi @val_waeselynck dans ton désir de ne pas nourrir ce virtuel numérique.

80% de notre activité économique est futile, de la pure distraction et consommation. donc pas facile de faire ce choix pour se nourrir

si l'on considère les échanges financiers, je suis sur que moins de 1% correspond à l'échange de biens et services réels, le reste c'est le global casino

j'ai commencé récemment à écouter ces podcasts en anglais: https://humanetech.com/podcast/ J'ai encore beaucoup d'épisodes à écouter mais petit à petit j'y arrive

c'est vrai que en tant que développeur on a une grande responsabilité à ce niveau

dans ce podcast que j'ai mentionné j'attends toujours de voir l'argument de la futilité dont je parlais, je crois que je ne l'entendrais pas car ce "centre for humane tech" aimerait sûrement avoir les facebook et autre GAFAs comme clients.